La tendance est maintenant aux cosmétiques naturels. Bien que de nombreux consommateurs leur attribuent une efficacité accrue, d’être moins dangereux pour la santé et d’être plus respectueux de l’environnement que les produits conventionnels, qu’en est-il réellement ?
Ingrédients naturels et synthétiques : les origines
Un ingrédient est dit naturel s’il est d’origine végétale, animale ou minérale, et qu’il a subi des transformations simples, mais indispensables comme la macération, la pression à froid, le broyage, la distillation, etc. On qualifie d’ingrédients naturels les beurres végétaux purs, les eaux florales et les huiles essentielles obtenues sans raffinage et ne contenant pas de solvant et les huiles végétales obtenues d’une première pression à froid. Des ingrédients naturels peuvent arborer le label bio. Ils sont extraits de plantes issues de l’agriculture biologique. L’eau et les minéraux ne peuvent pas être qualifiés de bio car simplement prélevés dans la nature.
Un ingrédient synthétique peut également être extrait de plantes, de minéraux et d’animaux, mais a subi des transformations lourdes. Les huiles végétales hydrogénées et estérifiées entrent ainsi dans cette catégorie. Alors que certains composés sont entièrement dénaturés, des marques les qualifient tout de même de naturels. Ce qui relève du Greenwashing. On obtient beaucoup de ces produits de synthèse à partir d’hydrocarbures grâce à des réactions chimiques. Il peut également s’agir de composés purement synthétiques.
Ingrédients naturels et synthétiques : leur efficacité
L’on reproche souvent aux cosmétiques naturels et dans une certaine mesure la Recette cosmétique maison, leur manque d’efficacité par rapport aux produits conventionnels. Certains composés synthétiques sont effectivement efficaces comme l’acide hyaluronique pour hydrater la peau ou la vitamine A de synthèse dotée de propriétés régénérantes. Ce n’est pas le cas de tous. La molécule de collagène réputée pour ses vertus anti-âge par exemple est trop grosse. Elle n’est pas en mesure de traverser la barrière cutanée. Et elle ne permet de bénéficier que d’une action de surface pour empêcher l’évaporation de l’eau, comme un simple actif hydratant.
Les ingrédients synthétiques sont par ailleurs des molécules isolées et donc avec une action ciblée. Ce qui n’est pas le cas des ingrédients naturels. Ils renferment non pas un, mais plusieurs composés actifs et permettent ainsi de bénéficier de nombreuses vertus. Par exemple, l’huile végétale d’argan est riche en acides gras oméga 3 et 6, ainsi qu’en vitamine A et E. Elle possède des propriétés antioxydantes, anti-âge, réparatrices et nourrissantes en usage cutané.
Qu’en est-il des effets secondaires ?
Qu’ils soient d’origine naturelle ou de synthèse, les composants des produits cosmétiques peuvent tous engendrer des effets secondaires, mais à des degrés variés. Suivant la nature de la peau, certains ingrédients naturels peuvent causer des réactions comme des rougeurs, des démangeaisons et autres irritations. C’est surtout le cas des huiles essentielles, très concentrées. Elles sont à utiliser avec précaution surtout chez les enfants et les femmes enceintes. Mais en général, les ingrédients naturels sont plus respectueux de l’intégrité cutanée comme les agents lavants d’origine végétale qui sont plus doux pour la peau, mais également les conservateurs naturels comme la vitamine E.
Les cosmétiques synthétiques peuvent intégrer dans leur formule des composés plus agressifs. C’est le cas les tensioactifs synthétiques présents dans les gels lavants et les shampooings. Ils sont assez décapants et peuvent irriter la peau. On suspecte d’autres composés plus dangereux d’être des perturbateurs endocriniens et/ou cancérigènes. C’est à l’image de certains conservateurs tels le BHA et le BHT.
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