Le numérique consomme aujourd’hui près de 10 % de l’électricité mondiale. En France, les data centers représentaient déjà 14 % de la consommation électrique du numérique selon l’ADEME. Face à cette pression énergétique croissante et aux exigences de sobriété, une initiative française émerge avec une vision radicalement différente du modèle dominant.
Avec H&DC Participation, Sébastien Van Moere et Jérôme Lecerf ne cherchent pas seulement à verdir l’existant. Leur objectif : créer une infrastructure de rupture, capable de s’aligner nativement sur les ambitions de la stratégie cloud et green tech européenne, tout en répondant aux impératifs économiques et industriels des territoires.
Ce projet, au croisement de la souveraineté numérique, de la performance énergétique et du déploiement régional, ambitionne de définir une nouvelle norme dans le paysage des data centers français.
Sébastien Van Moere et Jérôme Lecerf : un duo d’experts aux profils complémentaires
Sébastien Van Moere est entrepreneur dans le numérique depuis plus de 20 ans. Il a dirigé plusieurs sociétés spécialisées dans l’hébergement, le cloud computing et l’infrastructure IT. Il maîtrise les contraintes techniques des environnements critiques, les problématiques de continuité de service et les enjeux de cybersécurité.
Jérôme Lecerf est ingénieur en efficacité énergétique. Il a travaillé dans des groupes industriels liés à l’énergie décarbonée et à la valorisation de la chaleur fatale. Il apporte une expertise opérationnelle sur les bâtiments basse consommation, les réseaux de chaleur et les solutions énergétiques locales. Leur collaboration se fonde sur une volonté commune : concevoir un modèle de data center capable de répondre aux besoins du territoire, tout en intégrant les contraintes environnementales dès la conception.
H&DC : pour un ancrage territorial pour les futurs data centers
Le modèle H&DC Participation est décentralisé. Contrairement aux hyperscalers, l’objectif n’est pas de centraliser les ressources dans des zones industrielles à haute densité, mais de déployer des unités modulaires sur des territoires ciblés, en lien avec les besoins locaux.
Chaque data center est dimensionné selon la logique du edge computing : proximité avec les utilisateurs finaux, réduction de la latence, limitation des flux interrégionaux de données. Cela permet aussi d’optimiser l’usage de la ressource électrique locale, en s’intégrant à des micro-réseaux ou des réseaux EnR existants.
Les implantations sont choisies sur des critères concrets : accès à une ressource énergétique renouvelable, valorisation possible de la chaleur, raccordement fibre existant, disponibilité foncière maîtrisée. L’entreprise travaille avec les collectivités pour aligner le projet sur les politiques d’aménagement durable.
Un modèle d’efficacité énergétique intégré dès la conception
H&DC Participation mise sur des technologies matures, utilisées de façon combinée. Le refroidissement est assuré par immersion cooling (refroidissement direct de serveurs dans un fluide diélectrique), permettant une économie de jusqu’à 90 % sur la consommation liée au cooling, selon les données du Uptime Institute.
L’approvisionnement électrique repose en priorité sur des sources renouvelables locales : solaire, hydraulique ou biogaz. Les data centers sont compatibles avec des systèmes de stockage d’énergie ou de pilotage en fonction de la disponibilité de la ressource.
L’indicateur PUE est suivi en continu. L’objectif visé est inférieur à 1,2, là où la moyenne nationale est encore autour de 1,6 (source : ARCEP). L’entreprise documente aussi le WUE (consommation d’eau), et prévoit un bilan d’impact consolidé dès les premières mises en production.
Des data centers alignés avec les exigences ESG et les attentes des collectivités
Le projet H&DC Participation s’inscrit dans une logique ESG dès sa conception. Sur le volet environnemental, l’entreprise s’aligne sur les objectifs de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) et les engagements européens du Green Deal numérique. Cela implique une réduction mesurable de l’empreinte carbone, la priorité aux énergies renouvelables locales et une gestion raisonnée des ressources (électricité, eau, surface foncière).
Sur le plan social, les implantations sont conçues pour créer de la valeur locale : emplois techniques non délocalisables, sous-traitance régionale, collaboration avec les collectivités. Chaque site est pensé comme un levier de développement territorial, et non comme une infrastructure isolée. Cette approche est cohérente avec les attentes croissantes des élus en matière de retombées économiques durables.
Enfin, sur le plan de la gouvernance, H&DC Participation met en place un suivi structuré de ses indicateurs d’impact. Les données de PUE, de consommation d’eau, de récupération de chaleur et d’émissions évitées sont auditées et rendues accessibles aux partenaires institutionnels. Cette transparence est de plus en plus exigée, notamment dans le cadre des appels d’offres publics.
H&DC Participation comme catalyseur d’un nouveau standard de souveraineté numérique
L’ambition portée par Sébastien Van Moere et Jérôme Lecerf dépasse le périmètre énergétique. H&DC Participation s’inscrit dans un contexte plus large : celui de la souveraineté numérique. Aujourd’hui, l’essentiel des données critiques françaises est encore hébergé dans des environnements hors du contrôle direct des entreprises ou de l’État. Les enjeux de protection des données, de résilience réseau et de cloud de confiance prennent une place stratégique.
Les infrastructures déployées par H&DC Participation sont conçues pour répondre aux exigences de souveraineté : hébergement local, interconnexion avec des clouds certifiés SecNumCloud, compatibilité avec les réglementations européennes (RGPD, NIS2). L’entreprise anticipe également les futurs standards attendus dans le cadre du schéma européen de certification cloud.
Ce positionnement permet à H&DC Participation de s’adresser à des segments sensibles : santé, collectivités, opérateurs publics, industriels stratégiques. À terme, le modèle est pensé pour être réplicable dans d’autres régions européennes, en adaptant les technologies aux contextes locaux.
Avec H&DC Participation, Sébastien Van Moere et Jérôme Lecerf proposent plus qu’un data center à faible impact : ils posent les bases d’un modèle opérationnel sobre, local aligné avec les nouvelles attentes des décideurs publics et privés.
Leur approche combine innovation technologique, intégration territoriale et transparence sur les performances. Dans un secteur en mutation rapide, cette initiative fait figure de réponse concrète à un besoin stratégique non couvert par les acteurs traditionnels.
La réussite de ce modèle dépendra désormais de sa capacité à fédérer les écosystèmes régionaux et à capter des projets structurants. Les conditions techniques et politiques sont réunies. Reste à savoir si les donneurs d’ordres sont prêts à franchir le pas.